Film de bertrand thery et fx michenet pour vivre, Association de Prévention et de Sensibilisation aux Dangers de la Route.(sécurite routière) Tragique comme le sang Rouge sur le bitume Noir, "Rouge et Noir" est plus choquant que notre premier film. C'est un second documentaire qui témoigne que la route et parfois pire que la mort et qui propose une série de témoignages souvent très poignant des victimes, de leurs familles et des services de secours. Avec la vision des tôles et carcasses de véhicules filmés quelques minutes suivant l'accident cela intensifie les dires des médecins et des miraculés de la route. Film incontournable pour des actions de sensibilisation.
Pour prévenir, bien sûr. Encore et toujours. Trouver le bon ton, les bonnes images, les bons mots qui puissent frapper les consciences des jeunes et des adultes. Comme sapeur-pompier volontaire, je peux être prévenu immédiatement et j’ai donc la possibilité de filmer les accidents impliquant des secours d’urgence. Par ailleurs, mon engagement dans la lutte contre l’insécurité routière n’est pas lié à un drame personnel. Aucun proche de ma famille, ni moi-même, n’a été victime d’un accident grave, ce qui me donne un certain détachement. Les messages que je tente de faire passer à travers mes films sont marqués par cette "objectivité".
D’où vous vient ce sens du "bon ton, de la bonne image" ?
Sans doute de mon métier de reporter-cameraman (voir ci-dessous). Mais pas seulement. À l’IUT de Lens, un institut spécialisé dans les services et réseaux de télécommunications, je donne deux jours par semaine des cours de techniques de montage et de reportage à plus de trente élèves. J’ai donc conscience du travail formel à réaliser sur un film. J’ai tenu, par exemple, à faire un film de 21 minutes, hors format télévisuel, précisément pour qu’il soit diffusé ailleurs que sur le petit écran et dans de bonnes conditions de restitution (son, qualité d’image, écran). Tout pour assurer un confort au spectateur et capter ainsi au maximum son attention. J’ai réalisé par ailleurs un clip beaucoup plus court et composé de rapides séquences d’images chocs pour les discothèques. Avec l’accord des gérants, il est diffusé en boucle pendant une demi-heure en début de soirée.
En somme, vous ne laissez rien au hasard dans vos films ?
Si ! Le témoignage des victimes ou des urgentistes. Ce sont leurs mots. Et la façon de restituer leur histoire, leur souffrance ou leur espoir est pour beaucoup dans la réussite du film. Prenez les parents de Maeva, cette petite fille de 3 ans rendue tétraplégique suite à un terrible choc frontal. Ils se sont portés volontaires pour témoigner et faire revivre à la caméra le drame de leur accident et de ses conséquences dans leur vie quotidienne. L’histoire est suffisamment intense. Pas besoin d’artifices techniques pour se sentir directement touché. Et d’ailleurs, quoi de plus significatif que de recueillir le témoignage des victimes ou des proches et de mettre en rapport une imprudence – oublier de mettre sa ceinture, par exemple, ou la jugulaire de son casque – et ses conséquences dramatiques ?
C’est pour cette raison que vous recueillez également le témoignage des urgentistes ?
Absolument. Leur témoignage est tout aussi édifiant. Ils racontent l’impuissance face à certaines situations, l’accablement d’avoir à annoncer la mort d’un jeune garçon à sa mère et, finalement, la colère et le ras-le-bol de devoir supporter psychologiquement des drames qu’il est parfois si facile d’éviter. Moi-même, comme sapeur-pompier volontaire, c’est cette colère qui m’anime et me pousse à faire des films, pour que ça change. Désormais, si l’on me demande le nom d’une victime, je réponds toujours : "il s’appelle un mort de trop..."
Des projets ?
L’urgence aujourd'hui, c’est la diffusion de Rouge et Noir. À raison de deux séances par mois depuis octobre 2003, je n’ai pu encore projeter le film qu’auprès de 2500 personnes. Heureusement, la préfecture du Pas-de-Calais, par exemple, organise de son côté des projections à l’occasion d’opérations de sécurité routière dans les entreprises. Je suis par ailleurs sollicité par d’autres lycées du département, et par de grandes entreprises comme EDF ou Heineken qui disposent d’une usine à Lille. Comme je ne peux pas toujours être disponible, je travaille d’urgence à la mise à disposition sur Internet d’une version téléchargeable, légale et gratuite du film. Après on verra ! J’aimerais consacrer un film au problème très concret de la ceinture pour les enfants, en particulier au niveau des trajets domicile école. Ce sujet est beaucoup trop souvent négligé. Et puis il y a ces histoires de feux grillés : il faudrait définitivement enfoncer dans le crâne des conducteurs le réflexe de freiner à l’orange !
Pour en savoir plus : rouge.noir@wanadoo.fr , prochainement, le film Rouge et Noir devrait être téléchargeable sur le site du Service Départemental d'Incendie et de Secours du Pas-de-Calais (SDIS)
Pourquoi avoir intitulé votre dernier film Rouge et Noir ?
Rouge pour le sang. Noir pour le bitume. Rouge et noir pour le sang des accidentés qui coule sur le bitume! Voilà au fond la réalité que je veux montrer. Celle de l’accident, tel qu’on le découvre en débarquant sur les lieux, avec toute cette ferraille froissée, ces véhicules retournés ou sur le flanc, et pour finir le corps des victimes, étendues autour ou prisonnières dedans. Mais aussi, après coup, la réalité de la souffrance des proches de la victime ou celle de l’accablement des urgentistes, des pompiers ou des gendarmes face à certains accidents.
Pourquoi réaliser un tel film ?Rouge pour le sang. Noir pour le bitume. Rouge et noir pour le sang des accidentés qui coule sur le bitume! Voilà au fond la réalité que je veux montrer. Celle de l’accident, tel qu’on le découvre en débarquant sur les lieux, avec toute cette ferraille froissée, ces véhicules retournés ou sur le flanc, et pour finir le corps des victimes, étendues autour ou prisonnières dedans. Mais aussi, après coup, la réalité de la souffrance des proches de la victime ou celle de l’accablement des urgentistes, des pompiers ou des gendarmes face à certains accidents.
Pour prévenir, bien sûr. Encore et toujours. Trouver le bon ton, les bonnes images, les bons mots qui puissent frapper les consciences des jeunes et des adultes. Comme sapeur-pompier volontaire, je peux être prévenu immédiatement et j’ai donc la possibilité de filmer les accidents impliquant des secours d’urgence. Par ailleurs, mon engagement dans la lutte contre l’insécurité routière n’est pas lié à un drame personnel. Aucun proche de ma famille, ni moi-même, n’a été victime d’un accident grave, ce qui me donne un certain détachement. Les messages que je tente de faire passer à travers mes films sont marqués par cette "objectivité".
D’où vous vient ce sens du "bon ton, de la bonne image" ?
Sans doute de mon métier de reporter-cameraman (voir ci-dessous). Mais pas seulement. À l’IUT de Lens, un institut spécialisé dans les services et réseaux de télécommunications, je donne deux jours par semaine des cours de techniques de montage et de reportage à plus de trente élèves. J’ai donc conscience du travail formel à réaliser sur un film. J’ai tenu, par exemple, à faire un film de 21 minutes, hors format télévisuel, précisément pour qu’il soit diffusé ailleurs que sur le petit écran et dans de bonnes conditions de restitution (son, qualité d’image, écran). Tout pour assurer un confort au spectateur et capter ainsi au maximum son attention. J’ai réalisé par ailleurs un clip beaucoup plus court et composé de rapides séquences d’images chocs pour les discothèques. Avec l’accord des gérants, il est diffusé en boucle pendant une demi-heure en début de soirée.
En somme, vous ne laissez rien au hasard dans vos films ?
Si ! Le témoignage des victimes ou des urgentistes. Ce sont leurs mots. Et la façon de restituer leur histoire, leur souffrance ou leur espoir est pour beaucoup dans la réussite du film. Prenez les parents de Maeva, cette petite fille de 3 ans rendue tétraplégique suite à un terrible choc frontal. Ils se sont portés volontaires pour témoigner et faire revivre à la caméra le drame de leur accident et de ses conséquences dans leur vie quotidienne. L’histoire est suffisamment intense. Pas besoin d’artifices techniques pour se sentir directement touché. Et d’ailleurs, quoi de plus significatif que de recueillir le témoignage des victimes ou des proches et de mettre en rapport une imprudence – oublier de mettre sa ceinture, par exemple, ou la jugulaire de son casque – et ses conséquences dramatiques ?
C’est pour cette raison que vous recueillez également le témoignage des urgentistes ?
Absolument. Leur témoignage est tout aussi édifiant. Ils racontent l’impuissance face à certaines situations, l’accablement d’avoir à annoncer la mort d’un jeune garçon à sa mère et, finalement, la colère et le ras-le-bol de devoir supporter psychologiquement des drames qu’il est parfois si facile d’éviter. Moi-même, comme sapeur-pompier volontaire, c’est cette colère qui m’anime et me pousse à faire des films, pour que ça change. Désormais, si l’on me demande le nom d’une victime, je réponds toujours : "il s’appelle un mort de trop..."
Des projets ?
L’urgence aujourd'hui, c’est la diffusion de Rouge et Noir. À raison de deux séances par mois depuis octobre 2003, je n’ai pu encore projeter le film qu’auprès de 2500 personnes. Heureusement, la préfecture du Pas-de-Calais, par exemple, organise de son côté des projections à l’occasion d’opérations de sécurité routière dans les entreprises. Je suis par ailleurs sollicité par d’autres lycées du département, et par de grandes entreprises comme EDF ou Heineken qui disposent d’une usine à Lille. Comme je ne peux pas toujours être disponible, je travaille d’urgence à la mise à disposition sur Internet d’une version téléchargeable, légale et gratuite du film. Après on verra ! J’aimerais consacrer un film au problème très concret de la ceinture pour les enfants, en particulier au niveau des trajets domicile école. Ce sujet est beaucoup trop souvent négligé. Et puis il y a ces histoires de feux grillés : il faudrait définitivement enfoncer dans le crâne des conducteurs le réflexe de freiner à l’orange !
Pour en savoir plus : rouge.noir@wanadoo.fr , prochainement, le film Rouge et Noir devrait être téléchargeable sur le site du Service Départemental d'Incendie et de Secours du Pas-de-Calais (SDIS)
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